Retranscription de l'introduction de l'émission
" Les petits bateaux " du 15 novembre 2020
Si une fée ou un génie me
demandant d'exaucer, à titre personnel, trois vux, je ne viserais
pas le futur car je ne désire rien que je n'ai déjà. Je
lui demanderais de gommer du passé mes trois plus injustes colères.
" Injuste colère ", c'est un pléonasme.
La colère ne peut être juste puisqu'elle tue sans sommation. Elle
tue la joie, la confiance chez celui qu'elle vise.
Il serait également injuste de nier le déclencheur de la colère.
Le colérique a vraiment été touché, mais comme au
départ il est fêlé, comme la goutte d'eau dans la faille
qui en gelant fait éclater l'édifice, le colérique éclate.
La colère déboule et enfle comme une avalanche dans le couloir
de " j'ai raison ". Le colérique
ne peut pas raisonner, il n'a qu'une manette "j'ai
raison".
Il n'active pas la manette de "l'acceptation"
qu'il confond avec "la soumission".
Il n'active pas plus "la légèreté
" qu'il confond avec " inconscience
"
La manette de " l'intelligence",
il aimerait bien la trouver mais il ne la trouve pas.
Et puis, il aimerait bien aussi trouver les freins
mais ils ont lâché.
La colère est un cri d'impuissance.
Si l'huître avait été
colérique, nous n'aurions jamais vu de perles
.