But : peindre la fragilité et la danse des iris
Le sujet : les iris jaunes
Quel défi ! Je vous conseille d'étudier le principe botanique de cette fleur : trois pétales vers le haut et trois pétales vers le bas qui se décalent entre eux. Une étude au crayon sur votre carnet de croquis, explicitant lignes valeurs et lumières, vous permettra de vous approprier le sujet dans toute sa complexité. |
Voici d'autres lumières possibles, d'autres grâces. |
En pleine action
Lorsque vous aurez le sujet bien en tête vous allez pouvoir peindre, sans garde fou !!! Comme moi !!! Bon je reconnais que je me suis un peu entraînée pour faire cette vidéo. Et le plus difficile n'a pas été de peindre mais de trouver des solutions pour enregistrer et mettre en ligne des vidéos. En cette période de confinement ça occupe et peut être est-ce un mode de communication à développer dans les mois à venir, pour garder le lien. Cependant restons optimistes sur la durée de ce confinement en espérant que nos regroupements amicaux seront bientôt de circonstance. En attendant, continuons à nous mettre des défis.
Je vais, de plus, vous livrer un secret : plus on peint, plus c'est facile et moins on se fait des nuds dans la tête. Donc n'hésitez pas ! Faites des essais au dos d'aquarelles ratées, de papier de moindre qualité mais osez peindre et repeindre ...
Que faire après les études ?
Des études
préparatoires
pour
la
grande
uvre ? |
J'ai réalisé ces études sur du papiers sec. Il n'y a pas de repentirs possibles ou presque. C'est l'énergie du coup de pinceau qui est importante. On ne doit pas sentir l'hésitation. C'est comme si l'émotion ressentie devant la beauté d'un iris prenait vie avec l'aquarelle. Cependant, après le premier jet, quelques retraits peuvent être réalisés pour retrouver des lumières perdues. On peut aussi définir des limites avec quelques coups de pinceau supplémentaires.
Il est possible de commencer de la même manière sur papier mouillé à cur et essoré pour continuer avec un fond.
A vous de jouer !
D'abord la simplicité
Ce n'est pas la débauche de moyens qui fait l'uvre et qui traduit au mieux nos émotions. L'art oriental en est la preuve. Remarquez l'absence de fond et une mise en page qui compense tout ce qu'un fond pourrait rajouter. Lorsque vous vous sentez à l'aise avec vos études, essayez donc de les mettre en scène dans des compositions inédites. |
Comment et pourquoi oser la simplification ? Ne traduit-elle pas ce que cette pandémie nous susurre à l'oreille ? Qu'est ce que l'essentiel ? Avons nous et devons nous consommer pour atteindre le nirvana ? La simple aquarelle d'une seule fleur ne nous comble-t-telle pas de bonheur ?
Extrait du livre : " L'univers de Chi Pai Shih " Bois et Aquarelles de l'Atelier de Pékin
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Une autre démarche plus complexe
A partir d'une fleur, un paysage est crée dans les exemples ci-dessous, en la mettant en scène de manière répétitive. Le fond discret mais présent nous plonge dans une réalité plus proche de notre vécu. L'observation du port de la plante ou de l'arbuste nécessite une étude complémentaire bien sur. Je voulais juste partager avec vous les merveilles qui sont parvenues jusqu'à nous de cette grande culture traditionnelle chinoise. Et si, en ces jours troublés nous pouvons éprouver de la rancur envers la Chine, pensons que son peuple est certainement autant victime que le peuple français.
Extrait du livre " Fleurs rares de Chine" peintures de Wu Guotin
D'autres exemples avec un fond
Une aquarelle de 2013... je sais les iris ne sont pas jaunes ... mais à l'époque je n'en avais pas dans mon jardin ! | |
L'iris jaune de Marie Christine. On y retrouve les évanescence
et les négatifs contrastés étudiés dans
le cours sur les jonquilles. Le rêve et le souffle de vie
circulent dans ses voiles colorés. Vous remarquerez le travail du détail. La difficulté,
une fois l'essentiel mis en place est de superposer des détails
sans alourdir ni surcharger. Cette étape est longue et délicate.
Elle demande de la patience et de la technique. |
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Le travail d'Hervé est haut en couleur. Les blancs qu'il a laissés entre le fond, les fleurs et les
feuilles sont adaptés ici car ils ont une signification. Ils
évoquent la transparence des pétales ou la lumière
qui luit sur les feuilles. |
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Le travail de Sylvie est spontanée. La méthode que je vous ai proposée dans ce cours induit cette spontanéité. L'homogénéité de la technique utilisée contribue au succès de l'uvre. Mais il faut encore gérer la composition à chaque nouvelle
fleur introduite sur la feuille ce qui est parfaitement réussi
ici. Le fond est discret certes mais apporte une douceur à l'ensemble.
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Marie Hélène a superbement interprété cet
iris couleur "cuisse de nymphe émue" comme l'aurait
dit ma grand-mère. Cet iris se languit au sol, tout en douceur
et courbe, pose inhabituelle pour cette fleur qui se dresse fièrement
sur une tige rigide. L'artiste voit et décrit la beauté,
au delà des conventions. sous toute réserve ! |
J'attends vos uvres avec impatience !!!
Vos iris sont magnifiques
Vous avez été nombreux à peindre les iris.
Je commence par mettre le travail de Nicole en lumière pour bien montrer à quel point l'entrainement, c'est à dire la répétion du geste et de l'esprit créatif, permet de progresser de manière significative avec audace et liberté.
Eliane, quant à elle, s'est entrainée au spalter pour créer un iris transparent. Après plusieurs essais elle a su, de plus, intégrer un fond et ... son iris reste léger, diaphane mais aussi, bien intégré dans le fond.