Se retrouver dans la nature

 

But : Peindre d'après son souvenir ... en utilisant aussi quelques documents si besoin. Se retrouver dans la nature ...

 

Je vis à la montagne et pour moi, le voyage est souvent assimilé à l'eau. J'aime retrouver, ne serait-ce que quelques temps, ce qui ne fait pas partie de mon quotidien. Un lac, une cascade, une rivière, un étang suffisent parfois à combler ce besoin. A la radio, déconfinement oblige, on demande aux français quelle va être la destination de leurs vacances cette année. Et même si je n'ai pas encore réfléchi à la question, mon inconscient l'a fait pour moi. Et je me suis surprise au petit matin, encore sous la couette, à peindre mentalement un étang brumeux où la nature est omniprésente.

 

Un croquis préparatoire

J'ai donc essayé de poser sur le papier de manière simple, ce que j'avais entrevu dans mes rêves. En analysant le croquis, les mots qui me sont venus à l'esprit sont immensité, surface d'eau brillante et fouillis de végétation.
Bon, il va falloir répondre à la demande !!!

Un premier essai

Les questions se bousculent :

- quels outils ?
- quelles couleurs ?
- quel papier ?
- quelle composition ?
- par où commencer ?
- quels documents ?

Mes choix :

- spalter synthétique, spalter en poil de chèvre que je ne maîtrise pas du tout (!), pinceau synthétique long et fin.

- un noir de fumée chaud, un bleu indanthrène froid, un vert phtalocyanine et un rouge oxyde transparent.

- bien sur pour moi, un papier pur coton mouillé à cœur et essoré en surface.

- la composition de mon croquis me plaît ; je vais essayer de m'y conformer.

- commencer par le fond en mettant de l'eau seulement par endroit, eau dans laquelle les pigments s'étaleront de manière brumeuse.

- je me rends compte que je ne sais pas bien dessiner un roseau. Je cherche dans mes archives une photos de vacances où figuraient des roseaux mais je ne la retrouve pas . Donc je cherche sur Internet un document adapté.

 

Deuxième essai

Cette fois ci je vais faire une vidéo pour vous. La démonstration est un moment que j'apprécie beaucoup dans les cours, ce partage du geste et de la parole et je n'ai pas trop d'appréhension devant la caméra. Je n'ai pas besoin d'être parfaite... ce que je crée non plus.

vidéo 1
vidéo 2
vidéo 3
vidéo 4
vidéo 5
vidéo 6
vidéo 7

 

 

Vous remarquerez qu'après les vidéos, j'ai encore travaillé certains détails pour que la partie gauche s'intègre à la partie droite des roseaux. C'est toujours un peu long. On rajoute un petit détail par ci et on analyse puis on recommence jusqu'à ce que les problèmes qui nous sautent aux yeux soient résolus.
- Exemple 1 : j'ai récupéré des blancs qui pourraient évoquer le clapotis de l'eau en frottant avec une petite brosse plate synthétique. On dit qu'on opère des retraits ou enlevés.
- Exemple 2 : j'ai utilisé du blanc teinté d'aquarelle pour peindre quelques tiges ou feuilles ou têtes des roseaux
- Exemple 3 : a sec, j'ai mis un léger voile blanc sur la partie gauche

 

Avec la faune et la flore

 

Voici les documents qui m'ont inspirée.

- des roseaux et leurs reflets
- un vol de cygne (Gérard Navizet)

 

J'aime rajouter des animaux dans mes paysages. Il faut les placer au bon endroit dans l'aquarelle.
Je m'y prends de deux manières au choix :

- j'esquisse l'animal sur un bout de papier et je le déplace sur l'aquarelle jusqu'à ce que cela convienne. Souvent je dois peindre l'animal en plusieurs tailles pour trouver celle qui est en harmonie avec l'aquarelle. Enfin, quand je suis satisfaite, je peins l'animal sur l'aquarelle.

- je prends l'aquarelle en photo et j'incruste informatiquement l'animal dans l'image avec les même contraintes que précédemment : dimension et position de l'animal. Enfin, quand je suis satisfaite, je peins l'animal sur l'aquarelle.

Dans la photo ci-dessous j'ai incrusté informatiquement les cygnes dans l'aquarelle. C'est harmonieux mais peut être sont-ils trop petits. Je ferai d'autres essais avant de les peindre

 

J'attends vos oeuvres avec impatience